Des ateliers de danse indienne vous seront proposés prochainement …
Un peu de danse indienne pour commencer …
La Danse Indienne Classique, ainsi que le Yoga, incarne l’ancestralité de la spiritualité et de la pensée Hindou. Le corps est considéré comme un temple : les pieds et les jambes sont les bases, le torse et les bras sont le Cœur où habite la foi de chacun, la tête constitue enfin le sommet (ou stupa) de cette divine demeure.
Le but de toute technique de danse est de se connecter avec la passion de danser, d’activer la joie de vivre à travers le mouvement et le geste expressif. Ce n’est pas diffèrent avec la danse indienne, où on y ajoute la théâtralité si présente dans cette forme d’art décrite par Bharata dans son traité de la dramaturgie NATYA SHASTRA au siècle II avant J.C. Tout se passe autour de l’acteur-danseur : le rythme, la mélodie, l’expression, le geste, le mythe et le rite.
En Inde il existe 7 styles de danses classiques : le Bharatanatyam, le Kathak, le Odissi, le Manipuri, le Kathakali, le Kuchipudi et le Mohinyatam. Né dans les temples de l’état de Orissa, dans le Golfe du Bengale, l’Odissi se différencie des autres styles notamment par sa position TRIBHANGA, qui signifie « trois plies », et symbolise l’aspect féminin, triangulaire, et qui évoque la sensualité.
La gestuelle se forme à partir de 4 positions du corps :
SAMABHANGA, ou la posture du pilier. Le corps est complètement droit, les pieds parallèles ensemble dans la position « yugma paada », les mains fermées sur chaque côté du bassin.
ABHANGA, ou la posture de Krishna. A partir de la position « Samabhanga », le poids du corps est transféré dans une jambe en s’éloignant un peu de l’axe du corps, et le genou de l’autre jambe se plie légèrement. La tête reste dans l’axe.
CHOUK, ou la posture du carré. Les pieds sont en position « Choukapaada », écarté dans la largeur du bassin. Les bras sont pliés à partir du coude, les paumes de mains vers le bas, parallèles au sol. Des bouts des doigts au coude, et du coude à l’épaule il y a un angle droit de 90º dans le point du coud. La tête, le cou et le corps restent droit comme dans la position « Samabhanga ».
TRIBHANGA, ou la posture des trois plies : un dans les genoux, l’autre à la ceinture et le troisième dans le cou. Les pieds sont en position « Tribhanga Paada ». Le torse glisse à droite, le cou se plie à gauche mais le visage reste de face. La main gauche va sur le bassin gauche et la main droite se pose au milieu de la cuisse droite, les mains fermées pliées sur les poignets.
Ainsi comme le yoga, il y a toute une gestuelle des mains, les MUDRAS (ou HASTAS dans la danse), élaborée dans des traités anciens (Abhinaya Darpanam). Puisqu’on parle de danse-théâtre, le voyage ultime du danseur-acteur sera l’expressivité (ABHINAYA), qui fera la connexion avec le public à travers les sentiments (RASA) évoqués par les gestes et amènera à un état commun de connexion avec le flux de la vie.
Pendant l’apprentissage, chaque danseur est amené à suivre des exercices préparatoires, des exercices des bases y compris la percussion des pieds dans le sol, les hastas et des séquences chorégraphiques du répertoire classique. Une danse féminine idéale pour développer le tonus, la souplesse, le rythme, l’expressivité et la sensualité… le corps étant un véhicule pour faire travailler l’esprit.
« Partout où va la main, le regard suit ; là où va le regard, l’esprit suit ».