Desikachar explique que  « la pratique nous donne l’occasion de comprendre la signification du mot yoga. »

Dans la pratique, on se centre sur le corps, sur le souffle et sur l’activité psychique. Les organes des sens sont inclus dans l’activité psychique.

Bien qu’il soit théoriquement possible pour le corps, le souffle et l’activité psychique de fonctionner indépendamment, l’objectif du yoga est d’unifier leurs mouvements.

On ressent cette unification dès le premier cours pratique.

• La posture 

En sanskrit, la posture se nomme āsana , ce mot dérive de la racine as : « rester, être, s’asseoir, être établi dans une position particulière. »

Dans les Yoga Sūtra, Patanjali décrit l’āsana comme une combinaison de deux qualités importantes sthira et  sukha.

• • Sthira est une qualité de fermeté et de vigilance
  • Sukha est la faculté de tenir une posture avec aisance et confort

Ces deux qualités doivent coexister dans la posture. « Si ces deux qualités ne sont pas présentes ensemble ce n’est pas un āsana. Pour faire de cet idéal de l’āsana une réalité, on doit s’accepter tel que l’on est. »

La qualité et la justesse dans la pratique réside dans l’écoute intérieure des sensations vécues à l’instant présent, et dans l’aptitude à les prendre en compte.

La première étape de la pratique sera d’observer notre condition physique.

L’étape suivante consiste à observer le souffle

• Le souffle

Tout le monde respire sans y penser et parfois sans même savoir comment.

La qualité du souffle est fondamentale puisqu’elle exprime nos sentiments intérieurs. Lorsque le souffle ne se meut pas à l’unisson du mouvement corporel c’est un signe que quelque chose ne va pas. Si le souffle devient saccadé dans la posture c’est que nous forçons trop. 

« Lorsque le souffle est agité, l’esprit est agité. Lorsque le souffle est immobile, le yogin atteint la fixité. C’est pourquoi l’on doit ralentir le souffle. »

Le yoga contrairement à d’autres pratiques n’est pas l’expression d’une forme destinée à être regardée par autrui. On le pratique pour soi-même, on est à la fois l’observateur et l’observé.

Ce qui compte c’est d’agir graduellement. 

Et surtout n’oublions pas cette grande règle du hatha yoga : « Le non effort dans l’effort. »

« Celui qui voit le non effort dans l’effort et l’effort dans le non effort, celui là est sage parmi les hommes. Il reste équilibré alors qu’il accomplit l’effort. »